MUES What remains of the being
Plastic and sound installation by Nathalie Menant
MUES is an exploration
It questions the fabric of the feminine, its representations and its integration even in our bodies and our attempts at distancing. It encourages listening to the relationship that women have with their body, their history and their wounds, revealing their resistance and their adaptations to assignments and topics. It puts on stage the gap that women experience between what is expected of us and what we are or feel we are. It puts face to face what we abandon to feel lighter and what constitutes our permanence and our identity.
“I dreamed of these traces of women exposed in public space, scattered here and there like lights in the night. I wanted to get rid of the representations of the feminine. With patience and curiosity, I smoothed bands of wet plaster on the bodies of real women. I followed their contours. I captured their breathing, their heartbeats, as if drawing the world in order to see and understand exactly what is it all about. Repeated birth of oneself -of me?- and yet always renewed, or retouched, sometimes laborious or restless, but always stubbornly tender.
I provoke and attend this intimate face-to-face, a little surprised to see, when I separate the mold from the body and present it to the model, with what simplicity each one discovers the power and joy of her being in the world. “It’s me!” she says. With the exact outline of her body following the shape of a shoulder or a hip, a curve of flesh reveals her self, freed from any comparison.
Is. Unique and singular.”
MUES, Ce qui reste de l’être
Installation plastique et sonore de Nathalie Menant
MUES est une exploration.
Elle questionne la fabrique du féminin, ses représentations et son intégration jusque dans nos corps, et nos tentatives de mise à distance.
Elle invite à l’écoute de la relation que les femmes entretiennent avec leur corps, leur histoire et leurs blessures, elle dévoile leurs résistances et leurs adaptations aux assignations et aux clichés. Elle met en scène le décalage que les femmes vivent entre ce qu’on attend d’elles et ce qu’elles sont ou pensent être. Elle met en regard ce que l’on laisse, ce dont on se déleste, et ce qui fait notre permanence et notre identité
« Disséminées ça et là, comme autant de fanaux dans la nuit, j’ai rêvé ces empreintes de femmes suspendues dans l’espace public. Je voulais me défaire des représentations du féminin. Avec patience et curiosité, j’ai lissé le plâtre mouillé sur des vrais corps de femmes, j’en ai ai suivi les contours, saisi les souffles, les déploiements et les retraits comme on dessinerait le monde pour tenter de le voir et pour comprendre de quoi il retourne exactement.
Invariable mise au monde de soi – de moi ? – pourtant toujours renouvelée, comme rafraîchie, parfois inquiète ou laborieuse mais toujours obstinément tendre. Face à face intime avec soi-même que je provoque et auquel j’assiste un peu étonnée de voir, lorsque je détache l’empreinte du corps et que je la présente au modèle, avec quelle simplicité chacune découvre la puissance et la joie de son être au monde.
C’est moi ! dit-elle.
Dans la ligne exacte du corps, en suivant simplement la forme d’une épaule ou d’une hanche, une ligne de chair la révèle à elle-même déchargée de toutes comparaisons.
Elle est.
Unique et singulière. »